Un Livre ...
à la Loupe ...
De la Bouillie pour les Chats . . .
Le programme avait pourtant l'air bien alléchant. Un colloque sur la littérature prolétarienne aux XIXe et XXe siècles organisé à Sens en septembre 2012, ça ne se refuse pas. Et pourtant si. Passant presque tous mes week-end dans l'Yonne auprès de ma bien-aimée, je suis magistralement passé à côté. Rien vu en ville ni dans le journal. Et trois ans plus tard, toute honte bue, j'en viens à penser qu'au bout du compte je n'ai pas raté grand chose. Tout juste évité une sainte colère à la lecture forcée des actes du colloque paru en mars suivant et découverts presque par hasard l'an dernier. Car si sur le fond l'intention n'était pas plus mauvaise qu'autre chose, la qualité des intervenant(e)s et le choix des thèmes sont à mille lieues de ce que pourrait attendre un amateur de littérature prolétarienne normalement constitué, même si les marges temporelles du syntagme prépositionnel aux XIXe et XXe siècles et bien que le noyau grammatical du titre soit le substantif « littérature », son déterminatif « prolétarienne » en précise la réelleteneur, puisse en constituer un solide apéro.
Ces actes sont constitués de trois parties principales.
- Une littérature d'expression prolétarienne issue des classes laborieuses ;
-Une littérature prolétarienne au sens générique ;
- Une littérature prolétarienne qui n'émane pas du peuple ! (le point d'exclamation est de moi)
Ces études ont été unanimement rédigées et présentées par des universitaires de haute volée : linguiste, professeurs d'université, docteur en culturologie (sic), écrivain-chercheur, maître de conférence etc. Je ne veux bien entendu ici n'afficher aucun mépris ni trop de méfiance envers ces métiers respectables mais il faut simplement constater qu'ils sont bien loin du cœur de cible et que la littérature prolétarienne ne constitue pour eux qu'un aimable sujet d'études et que non contents de colloquer de concert ils abordent ici un concept totalement étranger à leur préoccupation quotidienne.
La première partie donc est un choix, forcément restreint, de six auteurs : Savinien Lapointe (1812 – 1893, cordonnier), Victor Gelu (1806 – 1885, chansonnier provençal), Panaït Istrati (1884 – 1935, qu'on ne présente plus), Bernard Clavel (1923 – 2010, pâtissier puis romancier et lauréat puis membre de l'Académie Goncourt), Marcel Garnier (1890 – 1971, plombier-zingueur et candidat à l'Académie Française !) et André Gateau (1921 – 1997, poète mystique). Panel on ne peut plus lacunaire si l'on fait exception de Panaït Istrati, authentique écrivain et authentique vagabond, peintre en bâtiment de rencontre - il faut bien gagner sa vie -, et dans une moindre mesure de Bernard Clavel mais l'étude ici présentée ne porte que sur l'ultime partie de son œuvre. Impasse est totalement faite sur la difficulté et la volonté farouche d'écrire exprimée dans son premier ouvrage, l'Ouvrier de la nuit, et dont Michel Ragon disait : « L'ouvrier de la nuit est peut-être (dans l'œuvre de Clavel) le livre que je préfère », ainsi que sur la Grande Patience dans laquelle Bernard Clavel porte un témoignage authentique et émouvant de son apprentissage professionnel et de ses années de misère. S'il faut assurément faire un choix, encore faut-il qu'il soit judicieux. S'agissant de Panaït Istrati, je noterai avec satisfaction que l'étude est pratiquement la seule de tout l'ouvrage à citer ad hominem Henry Poulaille et son Nouvel âge littéraire. Présenté comme un humaniste sincère et nourri de désillusions envers le système soviétique et la trahison des espérances du prolétariat, l'auteur saisit parfaitement la substance nourricière de la littérature prolétarienne, et donc la fait vivre, de la misère et la nécessité du combat social incarné ici par cet écrivain roumain de langue française. Ainsi, par l'universalité de son œuvre, l'exemplarité de sa vie, l'exigence de sa morale Panaït Istrati, écrivain prolétaire de génie, fait partie de ceux qui, en France et dans le monde, ont contribué à donner ses lettres de noblesse à la littérature prolétarienne (1) . Ainsi se conclue ce bel article qui détonne par sa qualité sur le reste de la production.
Que penser des quatre autres happy few soumis à la sagacité de nos petits amis ? Savinien Lapointe a l'immense mérite d'être un enfant né à Sens, ce qui en fait sans aucun doute le candidat idéal mais son mérite en matière de godasse qui fait nécessairement autorité ne dépasse guère que les limites de la technique pure et ne constitue en rien une approche sociale de la littérature prolétarienne telle qu'elle peut se concevoir.
« Nous avons fait bien des bottines bleues,
Charmants objets ! Lesquels sont, au printemps,
Pour les amours des bottes de sept lieues.
Parmi les fleurs et la poudre des champs,
Grâces à nous, élégantes semelles,
Comme aux oiseaux pain du Petit Poucet,
Des rêves d'or faisaient battre les ailes
Sur les chemins où la beauté passait. »
Bon c'est pas du Rimbaud et les va-nu-pieds apprécieront mais néanmoins, tout plein de bonne volonté qu'il soit, son activité littéraire ne semble se résumer sous diverses formes (poésies, contes, chansons...).qu'à la stricte observation de son travail et des ces techniques plutôt que comme nous l'aurions aimé aux conditions de travail et de vie de la profession, fort peu reluisantes à n'en pas douter au XIXe siècle. L'auteur de l'article se satisfera dans une note de bas de page d'évoquer un travail de Frédéric-Gaël Theuriau, responsable par ailleurs des actes du colloque, dans un travail intitulé Poésies complètes de Savinien Lapointe : vie d'un poète populaire et analyse d'une œuvre sociale aux éditions universitaires de Sarrebruck en 2010, sans en citer le moindre passage.
Victor Gelu, natif de Marseille a malgré tout sa place dans l'étude. Attaché au petit peuple de sa cité il a l'inconvénient de n'écrire qu'en provençal. Ce n'est pas une tare en soit naturellement mais limite néanmoins la compréhension de ses textes. Il fut ému par la révolution de 1830 qui semblait répondre à ses aspirations et rejoindra en novembre 1831 l'insurrection des canuts lyonnais.Marcel Garnier, lui aussi enfant du pays, ne manquera pas de dresser les louanges de son clocher et ceux environnants tout au long de son activité littéraire. Romancier régionaliste, il fut l'auteur dès 1930 d'une pièce de théâtre aux relents vichyssois prématurés qu'il fit interpréter en 1942 au bénéfice des prisonniers de guerre, c'est gentil, et intitulée L'étreinte du sol, écrite sur le principe : « Seule la terre ne ment pas ! C'est elle qu'il faut aimer. ». On a déjà vu ça quelque part. Il est par ailleurs assez curieux que l'auteur de l'article en question puisse trouver « légitime chez ce rural d'origine » l'intérêt d'une telle œuvrette. Mais Marcel Garnier se rattrapera hardiment aux branches en écrivant après la Libération une poésie à la gloire de son capitaine tombé au feu en mai 40 puis une autre à la gloire du général Leclerc et de sa 2ème DB. Sans doute savait-il parfaitement qu'elle fut composée de très nombreux espagnols exilés depuis 1939 pour des raisons que l'on sait. Il n'est jamais trop tard et il faut croire en la rédemption ! Las ! il feuilletonnera plus tard dans l'Yonne républicaine en imaginant Hitler encore vivant enfermé dans un blockhaus. Marcel Garnier au sommet de sa gloire, l'expression est de l'auteur de l'article, finira candidat à l'Académie Française mais fut battu par Edgar Faure. On a les adversaires qu'on mérite.
Pour en finir avec cette première partie André Gateau, né à Sens, décidément, il écrivit : Certes je comprends et je partage les angoisses des travailleurs et j'approuve leurs justes revendications. Cela c'est le devoir de l'homme. Le Poète a autre chose à faire (lesquelles ?)[ … ] Que m'importent vos chantiers, vos usines (si j'en avais le pouvoir, je les anéantirais afin de rendre à mes frères esclaves la clef des libres campagnes). Et plus loin : Halluciné, j'oublie de regarder le monde qui m'environne. Hallucinant effectivement. Ouvrier toute sa vie il recevra en 1980, en qualité de délégué syndical CFTC, le grade de chevalier de la Légion d'Honneur dont il obtiendra les insignes des mains du préfet de l'Yonne lui-même. Mazette ! Prolétariens qu'on vous dit !
La seconde partie de l'opus est une tentative à travers quatre grands thèmes, de théorisation on va dire, de l'idée de littérature prolétarienne : le polar, le roman prolétarien américain, action révolutionnaire et rire soviétique et enfin l'attente prolétarienne et le temps de la révélation chez Andréï Platonov.
Si le polar est un genre littéraire parfaitement digne de louanges, il ne semble pas qu'il ait une vraie place dans notre préoccupation actuelle. Et même si la présentation des banlieues glauques, les bidonvilles, le racisme, l'immigration, les élections truquées forment la toile de fond de crimes crapuleux censés éveiller notre conscience de classe et notre révolte , tout ça ne nous dit pas à quel degré la littérature prolétarienne qui nous raconte une histoire va rejoindre le roman policier qui lui nous raconte des histoires aussi passionnantes soient-elles. Et comme le souligne l'auteur Le néo-polar – au-delà de la collection de topoï que nous venons d'évoquer – représente-t-il alors le terminus ad quem d'une périodisation achevée ? Bon sang mais c'est bien sûr ! Mais le roman policier n'est pas le roman prolétarien dès lors qu'il met en scène des situations sordides ou qu'il atteint des abîmes de pessimisme aussi populaire soient-ils. La thèse défendue tente péniblement d'établir un pont entre le renouveau de la littérature prolétarienne et le roman policier et nous montre que les relations de continuité n'existent pas entre la dite littérature prolétarienne et la littérature « mainstream » ! (les guillemets sont de l'auteur) et nous assène au passage qu'un ouvrage de Vittorio Frigero, que je ne connais pas, nous donne des nouvelles de l'anarchie comme mouvement et comme idéologie et ajoute finement que ce n'est pas si fréquent... Où qu'c'est qu'ils vont chercher tout ça ? Mais méfie-toi Vittorio, pour l'anarchie je connais les adresses. Y'a qu'a demander. Je rendrais malgré tout hommage à l'article suivant concernant le roman prolétarien américain, entendons celui des États-Unis , avec une intéressante étude de John Dos Passos, auquel Poulaille avait dédicacé le Pain Quotidien, ainsi qu'aux millions d'immigrés qui ont laborieusement forgé cette nation. Il reste toutefois que l'allusion à Sacco et Vanzetti se noie dans des pré-requis du style la figure de l'étranger culmine dans les segments de l'Oeil-Caméra 49 et 50 , il serait souhaitable de décrypter.
Quant au rire soviétique, que dire sinon que la gesticulation sensori-motrice inconsciente prolétarienne devient un objet de la réduction phénoménologique dans le « rire étouffé » (on ne peut pas si bien dire !) vers la prose nihiliste du monde prolétarien. Il y a des moments où le rire étouffé devient un peu nerveux et amer à la lecture sans aspirine de ce verbiage et de cette logorrhée, cette bouillie pour les chats qui sous prétexte d'étude littéraire n'aboutit au bout du compte qu'à une observation béate de son nombril, aussi vilain soit-il.
Que dire enfin de la dernière partie au titre évocateur : Une littérature prolétarienne qui n'émane pas du peuple. Ahurissant ! On aurait pu dire aussi : une choucroute sans chou ou une soupe sans moustaches. Ce sont là cinq auteurs, qui n'émanent pas du peuple donc, qui sont passés en revue : Léon-Paul Fargue (1876 - 1947), Anna de Noailles (1876 - 1933), Roger Martin du Gard (1881 - 1958), Albert Camus (1913 – 1960, mais qu'est-ce tu fous là Bébert ?) et Maurice Cury (1932 - ...).
Léon-Paul Fargue sembla écumer les salons littéraires tout au long de sa vie et posera un regard vif, plein de tendresse, d'acuité mais surtout d'oisiveté sur le petit peuple de Paris auquel il n'appartint jamais. Il a donc parfaitement, par son manque d'intérêt, sa vraie place dans les actes de ce colloque puisque qu'il n'est en rien prolétaire. Il ratera de peu son acmé en 1946 en échouant à l'Académie Française.
Anna de Noailles née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, dont Octave Mirbeau disait :« Nous avons en France, une femme, une poétesse, qui a des dons merveilleux, une sensibilité abondante et neuve, un jaillissement de source, qui a même un peu de génie … Comme nous serions fiers d’elle ! … Comme elle serait émouvante, adorable, si elle pouvait rester une simple femme, et ne point accepter ce rôle burlesque d’idole que lui font jouer tant et de si insupportables petites perruches de salon ! Tenez ! la voici chez elle, toute blanche, toute vaporeuse, orientale, étendue nonchalamment sur des coussins … Des amies, j’allais dire des prêtresses, l’entourent, extasiées de la regarder et de lui parler. L'une dit, en balançant une fleur à longue tige : — Vous êtes plus sublime que Lamartine ! — Oh ! … oh ! … fait la dame, avec de petits cris d’oiseau effarouché … Lamartine ! … C’est trop ! … C’est trop ! — Plus triste que Vigny ! — Oh ! chérie ! … chérie ! … Vigny ! … Est-ce possible ? — Plus barbare que Leconte de Lisle … plus mystérieuse que Mæterlinck ! — Taisez-vous ! … Taisez-vous ! — Plus universelle que Hugo ! — Hugo ! … Hugo ! … Hugo ! … Ne dites pas ça ! … C’est le ciel ! … c’est le ciel ! — Plus divine que Beethoven ! … — Non … non … pas Beethoven … Beethoven ! … Ah ! je vais mourir ! Et, presque pâmée, elle passe ses doigts longs, mols, onduleux, dans la chevelure de la prêtresse qui continue ses litanies, éperdue d’adoration. — Encore ! encore ! … Dites encore ! » Son unique vertu, « prolétarienne », grâce lui soit rendue, fut la rédaction d'un conte de noël dans lequel elle a pu observer du château de Champlatreux, chez une copine à elle où elle passait les fêtes, les turpitudes d'un pauvre livreur de tourte oubliée par son patron un soir de 24-décembre. Quel régal ! (le conte pas la tourte), on espère au moins qu'ils s'en mirent jusque là (de la tourte pas du conte). Observatrice sans complaisance du réalisme social, cette fine connaisseuse des fins de mois difficiles trouve là sa pleine mesure de Dame-patronnesse. Elle qui déclara avec tout le charme de l'insolence qu'elle était « anarchiste selon l’Évangile » déclenchera d'après l'auteur de l'article un « énorme scandale ». Aucune précision n'est bien sûr apportée sur la nature du dit scandale.
Roger Martin du Gard avait comme de nombreux de ses contemporains, placé ses espérances dans la Révolution d'Octobre, mais cela ne suffit pas, là aussi, à en faire un écrivain prolétarien tel que la tête du chapitre nous le suggère. Caramba encore raté
Plus surprenant, la présence d'Albert Camus dans ce florilège d'approximation. Je n'ose croire que son décès tragique près de Sens ait pu guider le choix des besogneux colloquiens, mais il faut désormais s'attendre à tout. Albert Camus est donc bien non issu du peuple, on a compris merci !. Mais s'il faut aimer Camus pour, entre autre, son sens de ses engagements, de sa morale, de sa conscience et de sa probité, il est présenté ici comme un écrivain ayant espéré un monde meilleur, solidaire pour tous mais surtout pour le prolétariat, sans distinction sociale . Pourquoi pas, mais le prolétariat reste une distinction sociale à part entière et je dirais même plus, entièrement à part. Lui même disait : je ne crois pas qu'il y ait une littérature ouvrière spécifique. Il peut y avoir de la littérature écrite par des ouvriers, mais elle ne se distingue pas, si elle est bonne, de la grande littérature... J'en ferais un point de désaccord, ignorant que je suis de la grande littérature, je ne sais pas ce que c'est.
Maurice Cury est le seul contemporain du lot. L'article hésite entre récit autobiographique et roman noir. Alors récit autobiographique ou roman noir ? Bah les deux mon capitaine ! Contrairement aux autres, rien ou pas grand chose n'est précisé sur ses origines sociales ni sur la justification du choix en question. C'est un peu lacunaire mais surtout très important car la définition de la littérature prolétarienne d'Henry Poulaille telle que nous là revendiquons, attache justement la plus grande importance à l'origine sociale des auteurs. Son autobiographie donc : les Neiges du boulevard Davout, est ici présentée comme un genre transgénérique et transpoétique ; j'allais le dire ! N'ayant pas lu le récit en question, je me garderais bien d'en penser quelque chose, mais là encore, ce développe dans ces Actes une gesticulation intellectuelle difficilement supportable pour un non initié et l'on s'accordera pour dire que les choix ici proposés sont à tout le moins un peu agaçants.
Le dernier mot, enfin, sera pour Frédéric-Gaël Theuriau, pitoyable chef d'orchestre de cette pitoyable escroquerie qui non sans courage dans l'aventure et sans se casser démesurément le tronc fera un résumé inattendu et original des articles, dès fois qu'on aurait eu la flemme d'aller jusqu'au bout et une présentation des intervenants.
Ainsi ce choix fait, je suis loin d'être convaincu de la pertinence d'une telle publication et je rajouterai même qu'elle dessert la littérature prolétarienne. Indigeste sur le fond comme sur la forme, si l'on excepte Clavel et Istrati, le choix des écrivains reste assez peu judicieux. J'écarterais l'idée que hors des préoccupations libertaires il n'est point de salut, mais ce courant d'idée pourtant bien vivace dans la pensée ouvrière est totalement absent, à de très vagues exceptions près, de cette poussive tentative.
On passera sur la typographie fatiguée qui n'arrange pas le confort de la lecture. Mais le contenu et les intentions, cette somme d'énergie confère à cette tentative, une absolue médiocrité et une constante méconnaissance du concept. Rien de plus légitime, j'insiste, que de vouloir écrire sur sa condition, d'apporter d'humbles témoignages sur les humbles classes sociales, autre chose est de les observer et d'en faire des rats de laboratoires. A ce propos citons René Berteloot dans un passionnant article sur le Musée du Soir : Nous étions intraitables sur ce point : l'authenticité sociale. C'est à dire que seuls les auteurs ouvriers ou paysans, écrivant sur leur condition, témoignant, pouvaient figurer parmi nos collaborateurs. Nous n'avons jamais dérogé à cette règle. Les intervenants, dans leur choix et dans leur travail ignorent sans vergogne que si pauvre n'est pas forcément beautiful, il est des acteurs non spectateurs qui cette fois ci encore n'ont pas eu leur mot à dire.
Jean-Pierre Gault pour l'APLO
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1 - On notera avec plaisir la réédition des œuvres d'Istrati en mars 2015 aux éditions Libretto.
2 - Voir fiche Wikipédia d'Anna de Noailles
3 - In revue Itinéraire n°12, p.47